Je ne voudrais pas me mêler à la discussion, pour savoir si vous faites bien d’informer le public des problèmes dans le domaine des enterrements ou non, mais je voudrais juste vous rapporter la terrible mésaventure arrivée à un Juif qui vit au Canada depuis plusieurs années. Il est venu à Paris cet été, après une longue absence, et s’est rendu au cimetière de Pantin où reposaient son père et sa mère depuis 1978. Or – rien ! Plus aucune tombe n’existait à leurs noms. Vérification faite, toutes deux avaient été vendues à la famille par la société de Pompes Funèbres en tant que concession trentenaire ( = pour une durée 30 ans), et le fils n’en avait jamais été informé. Donc le contrat de concession avait expiré en 2008. Bien entendu, personne n’avait songé à indiquer la nouvelle adresse de ce fils au Canada. Sans doute la direction du cimetière avait-elle envoyé plusieurs courriers à son attention à une adresse ancienne, mais comme cela n’a servi à rien, la procédure a été poursuivie, et les tombes ont été vidées… D’ sait ce qui a été fait avec le corps de ses parents ces pauvres Juifs ! Jetés dans l’ossuaire ? Incinérés ?

Cette triste anecdote – parmi des dizaines d’autres – prouve que quelque chose ne fonctionne pas bien dans notre communauté : les gens ne sont pas tenus au courant de l’immense problème que pose l’achat d’une concession de durée temporaire – ce qui arrive pourtant dans la majorité des cas ! Ils ne savent pas non plus qu’ils doivent à tout prix, s’ils quittent leur domicile, en avertir la direction des cimetières, et qu’ils sont tenus, de manière générale, de s’inquiéter du sort de leurs proches, qui reposent dans des cimetières municipaux en France.

Peut-être la communauté de Paris elle-même devrait-elle s’occuper de cela, comme vous le rapportez à l’égard d’une communauté de province. Or, cela n’est visiblement pas le cas.

J’aurais de toute manière tendance à décrire vos efforts dans ce domaine comme exceptionnels, et que vous êtes bien le seul média de la communauté juive à vous y consacrer ! ‘Hazaq !